Marathon du Lubéron

Infos sur la course
Pertuis (84), le 03/10/2010
42.195 kilomètres
Mon temps perso : 03:53'31''
Mon classement : 63e / 223
Le Luberon vaudois

Le terme de «vaudois» est appliqué aux disciples de Vaudès, ou Valdès. Ce riche marchand lyonnais décide vers 1170 de se faire pauvre et de prêcher l’évangile traduit en langage populaire, en l’appliquant à la lettre. Refusant le serment, le mensonge, la peine de mort et la richesse, les vaudois sont déclarés hérétiques en 1214, pour leur négation du purgatoire. Dès lors, pourchassés et clandestins, ils se dispersent en Europe. En France, ils se fixent en Dauphiné et dans le Luberon. Ralliés à la Réforme en 1532, après la rupture de Luther avec Rome, ils subiront les pires persécutions.
Marathon du Lubéron :
Cette année, jai programmé 2 marathons en 15 jours d'intervalle. Et voici le récit du premier. Je connaissais déjà le semi effectué en 2007, et je m'étais promis de courir le marathon une autre année. Et grace à Jack (organisateur du challenge de Crest), j'ai l'opportunité d'y venir.
Je ne m'étais pas mis de pression, et comme je savais qu'il est assez dur, moins de 4h me suffisait amplement. Donc, ne pas partir comme un fou, assurer un rythme régulier jusqu'au 30ème et si ça va, tenir un rythme un peu plus soutenu jusqu'à l'arrivée dans ce magnifique château en ruine. C'est presque ce qui est arrivé !
Levé à 5h du matin pour un petit déjeuné assez copieux, je prends la route à 6h pour arriver sur le site à 7h30 comme promis à Eveline ! Petite anecdote pendant le trajet. Mon code droit clignotait. J'avais la vague impression de faire des clins d'oeil à ceux qui me croisaient. Donc vers 8h15, je consulte mon tel et il y avait un message d'Eveline qui me disait de la retrouver aux inscriptions. Je m'y précipite et...? Bon temps pis, je vais tourner un peu sur le stade, histoire de m'échauffer un peu.
Je tourne avec toute une équipe d'Oyonnax et vers 9h, nous nous plaçons sur la ligne de départ. Et que vois-je ! Eveline qui prend des photos, mais trop tard, nous partons. Dans le premier tiers, tranquille, je suis bien sagement celui qui est devant moi sans essayer de le passer. Après un petit tour dans le village nous nous dirigeons vers cette belle campagne du Lubéron.
Au 2ème kilo : Le ravito et on nous propose déjà de déguster le vin du coin ! Non, pas tout de suite sinon je ne fini pas avant demain matin.
A 5ème : Je me régale. Le rythme est régulier. Entre 11 et 12km/h et je sens que je peux tenir longtemps. Mais prudence, je reste dans mon plan de départ.
Au 10ème : dans les 50' environ ? Un petit tour de lac avec des virages un peu serrés parfois. Surtout un, où, si on le rate, on a droit au bain de pieds. De la bonne musique au ravito ! Ah si ! J'ai failli me prendre une branche un peu basse sur la tête en surveillant un peu trop où je mettais les pieds.
Au 15ème, je suis toujours dans mon rythme. Les ravito sont bien fournis en boisson (même alcoolisées). Il y a aussi de la daube, mais quand on coure, ce n'est pas franchement pratique.
Au 20ème, je suis toujours dans les temps. Dans les 1h45' je crois (je n'ai toujours pas de montre). C'est tout de même très vallonné ! Et j'en vois qui commence à avoir du mal ! Perso, je ne suis pas vraiment doublé, donc j'en conclu que je roule bien.
Vers le 22ème, on quitte les premiers duos un peu fatigués et on récupère les deuxièmes duo tout frais sortis du magasin. Attention de ne pas se faire prendre au piège et de les suivre au pieds levé. Le risque est réel, car on se fait facilement entrainer.
Au 25ème, ou un peu avant, ou après, mais quelle importance ! Nous traversons un charmant village où les jeunes enfants nous précèdent dans des petites ruelles pour nous amener au ravito.
Vers le 28ème : une petite frayeur ! Un grosse branche me tombe presque dessus rebondit et me tape le pouce qui devient tout bleu. Et oui, nous avions un invité surprise. Monsieur le vent qui par moment nous gênait bien. A certains passages, ce n'était pas franchement des plus agréable. mais il fallait faire avec !
Au 30ème : Pas de mur ! Impeccable ! Pas d'essouflement inconsidéré, pas de courbature mal venue, pas de crampe désobligeante, pas d'ennui démobilisant. Rien du tout ! que le plaisir d'être là en compagnie d'autres coureurs dans une jolie région. Je parle à mes collègues de fortune et souris aux photographes et plaisante avec les bénévoles, puis repars tout étoné de me sentir si bien.
Au 34ème, une petite fille me propose 3 verres de liquide. Un transparrent, un jaune et un rouge foncé. je prends le jaune en disant merci mais m'aperçois à la première gorgée que c'est un petit blanc de pays. Surement très goulayant, mais je le repose sagement sur la table et prends de l'eau de source avec une banane !
Ou alors c'est au 36ème que je prends cette eau trop fraiche qui a été peut être à la source de mon dérangement gastrique de fin de course. Ou encore une autre chose que j'ai mangé ou bu, mais ce qui est sûr, c'est que j'ai eu des crampes d'estomac à partir du 38ème ou 39ème kilo. Pourtant, c'est bien mon premier marathon où j'arrive à accélérer mon rythme sur la fin.
Vers le 40ème, je devais courir bizarement car un coureur me demande si j'ai une crampe, mais je lui réponds qu'elle se niche dans l'estomac et que seul un petit lavement me soulagerait. Un autre se couche littéralement devant moi sujet, lui à des crampes tout à fait traditionnelles. heureusement qu'un cycliste fut là pour le soulager, car moi j'en étais bien incapable. Je poursuis tant bien que mal !
Arrive le 42ème où le gars à la crampe me double. Lui au moins, il s'en est débarrassé car la mienne est plutôt tenace et c'est vraiment au ralenti que je passe la ligne d'arrivée en 3h53' sans douleur aux jambes.
Bonne ambiance à l'arrivée, où on nous offre deux bouteilles de vin et une belle médaille. Je me dirrige vers le ravito au centre d'un beau château en ruine où François 1er a logé.
Je retrouve le petit groupe de l'Ain et j'essaye de m'alimenter un peu et boire mais je sens que rien ne veut passer. je pose mes deux bouteilles par terre et prends un siège pour m'assoir puis discute avec eux. En me relevant, je me retourne pour récupérer les deux bouteilles....il y en a une qui avait disparu ! Heureusement que l'orga était sympa !
Je n'ai pas eu le courage d'attendre Eve et suis descendu par une navette. juste avant de monter dans la navette l'inévitable est arrivé et je me suis senti un peu mieux...
Repos dans la voiture et retour en mangeant un peu, car mon estomac était bien vide. je ne sais pas ce qui c'est passé mais cela m'a un peu gaché la fin de cette grande fête.
Le résultat officiel : http://www.marathon-luberon.com/file/resultats/2010/Lub_42Km-Rsl-2010.pdf
Le premier Luxembourg Nicolas en 2h50'29"
Moi 63ème en 3h53'31" 14ème V2/53
223ème en 6h02'24"