Championnats de France de la course en montagne

Infos sur la course

Gap (05), le 27/05/2012
12 kilomètres
Mon temps perso : 01:34'47''
Mon classement : 241e / 500

La première édition a eu lieu en 1989 aux Arcs, bien avant que les trails ne fassent leur apparition. C'est le seul championnat de France officiel de courses en milieu naturel, couru sur une seule épreuve.

L'évènement est "open" et permet à tous de se classer et de se comparer aux meilleurs.

Les prétendants au titre seront bien sûr présents et pourront être sélectionnés pour le championnat d'Europe qui aura lieu le 7 Juillet en Turquie.

24ème championnats de la course en montagne :

Julien Rancon est le grand vainqueur cette année du championnat de France de la course en montagne mode Gap en moins de 1h pour 12km et 1000m+, 700m- devant le tenant du titre, Didier Zago et Ludovic Pelle, 3ème. je me sens vraiment tout petit, pour oser courir en leur compagnie. Cela a était très dur, mais je ne le regrette aucunement, car c'est la seule façon de se repérer.

Pascal est aussi là en vieux routard de la montagne, ainsi que Laurent que je ne connaissais pas encore ! Bon, les jeunes sont partis ainsi que les femmes et maintenant, c'est à nous. je regarde avec appréhension cette crête 1000m au dessus de ma tête. Cela ne va pas être du gâteau ! De plus, je n'ai pas vraiment fait un régime spécial car la veille au soir, je suis sorti du restaurant gastronomique avec la famille et l'estomac fut bien garni. le petit déjeuné n'a pas non plus été un exemple à donner avant une course et je vous passe les détails. C'est sûr que Julien, lui a fait très attention !

Donc un peu lourd, je m'échauffe un peu sur le début de la course. Aïe ! ça monte dur et un petit escalier au bout pour sortir de la ville. je redescends et vais discuter un brin avec Pascal. Pendant ce temps là, Julien, lui, a été très sérieux !

10h et nous attaquons ! Laurent file devant et je vois Pascal me distancer déjà. J'essaye de suivre, m'essouffle assez rapidement et ralenti pour passer l'escalier comme un V.... Julien, lui est parti comme une flêche et a survoler les marches quatre à quatre. Le premier kilo est passé, mais que j'ai les jambes lourdes ! Je dois ralentir pour souffler un peu et reprendre un bon petit rythme, sinon, je n'arriverai jamais tout là haut. Julien, lui relance au contraire.

C'est effectivement moins raide et j'essaye enfin de relancer. je vais un peu mieux aussi. J'ai chaud et bois un peu. La vache ! Ce premier kilo m'a épuisé. Maintenant, je dois me motiver. j'ai prévenu ma famille que j'arriverai normalement vers 10h30 et je me demande si je n'ai pas été trop présomptueux. Je continue à courir, Oh pas vite, mais régulier jusqu'au km4, mais là, de nouveau un mur ! Je dois alterner marche et course. Le sentier est raide, maintenant. j'ai entendu plus de 20%. mais, ça y est, j'ai repris confiance. marche rapide et je double en courant et récupère en marche rapide de nouveau. Julien a surement couru tout de long !

Au km 5 un poteau indiquant la brèche. Ah ah ! Enfin on attaque le sérieux. C'était rien ce que l'on a fait auparavent. je rigole intérieurement ! Tiens ! il pleut ! bah oui, c'était trop facile sans la pluie ! Manquerait plus que la grèle ! C'est glissant, tout de même, mais je continus en pensant à Julien qui est déjà sortie de la Brèche sans se mouiller. C'est rocheux et rude et je ne vois que des ombres floues devant moi. Je parlais de grêle, et bien la voila ! je me promets de fermer ma boite à pensées dorénavent. je croise des randonneurs qui descendent et leur demande s'il fait beau là-haut ? Rire encore ! mais cela fait du bien. je passe enfin la brèche, mais Julien, lui est déjà arrivé !

Vue imprenable, qu'ils disaient ! On peut seulement l'imaginer, mais je reste concentrer sur ma course et mes pieds car c'est carrément glissant maintenant. je renonce à courir et pourtant j'ai la pêche, là ! J'entends un coureur qui arrive derrière moi et qui me dit en me dépassant " ça glisse moins dans l'herbe". Quel crétin que je suis ! effectivement c'est beaucoup mieux et je repars un peu en colère et repasse le gars et arrive en tête au sommet en levant en signe de victoire mes bras ce qui fait rire 3 personnes soigneusement abritées sous une couverture de survie. C'est le sommet et un panneau indique 1000m+.

Un grosse descente m'attend maintenant, dans l'herbe bien sûr, jusqu'au col de Guizière. je me relâche bien. Attention, sous le col, c'est un petit chemin en lacets bien raide et très technique. Tant pis, je fonce! Julien l'a surement fait avant moi, donc je le peux ! Et ça passe bien ! je double du monde dans cette partie. Les jambes tiennent bien et, légèrement penché en avant, bien sur mes appuis, je relance parfaitement à chaque virage. Heureux ! Envie de vitesse, maintenant. Au Km8, c'est une bonne piste descendante et là, j'allonge. Je suis au max !

Aïe ! ça remonte ! Je donne tout ! Il doit rester 3km au moins et suretout, pas me faire doubler, maintenant. Heureusement pas trop longue car je ne sais pas si j'aurai tenu longtemps à ce rythme. Plus qu'un kilomètre en pente douce, et il y a quelqu'un derrière moi. J'essaye de lui résister, mais il est plus frais que moi et passe la ligne d'arrivée devant moi. Julien, il avait personne devant lui !

L'horloge m'indique 1h34. Bah, au moins j'ai tenu ma promesse ! Je rends ma puce et me dirige vers le ravito pour casser un peu la croute et boire un bon coup. C'était super et suis bien content de l'avoir fait ! Je retrouve la famille et vais dire un petit coucou à Jack !