Semi du Mont Ventoux

Infos sur la course

Bédoin (84), le 29/07/2012
21.5 kilomètres
Mon temps perso : 02:41'03''
Mon classement : 174e / 500

Pour avoir soutenu les royalistes et détruit  "l'arbre de la Liberté" et souillé le bonnet Phrygien (Mai 1794), les habitants de Bédoin furent mis hors la loi et la commune fut entièrement brulée (28 Mai 1794).

On ne plaisantait pas à l'époque, juste pour un arbre déraciné et un bonnet rouge jeté au fond d'un puits.

Semi du Ventoux :

C'est encore une belle journée avec comme point de mire, ce spectacle énorme qui ferme mon horizon. Un levé de soleil sur ce roi de Provence qu'est le Mont Ventoux. Je ne connais pas encore la vue du sommet, mais d'en bas, c'est majestueux

Je me suis appliqué à soigner mon entorse de cheville pendant mes congés. Mais aussi, j'ai repris un entrainement montagne j'ai pu avaler pas mal de dénivelé et retrouvé un peu de confiance dans la tenue de mes appuis. J'ai pratiqué beaucoup de route de montagne sur les conseils de mon kiné.

Un petit coup de fil à l'organisateur qui me confirme qu'il y a encore de la place pour moi et me voilà, roulant vers le Mont chauve ce matin. Sur le site, il est marqué que c'est un des plus difficile semi d'Europe. Le dénivelé de 1610m marque un certain respect ! Il n'y a aucun répit durant ces 21.5km d'ascension. Et le pourcentage de la côte m'intimide un tantinet. De 7 à 10 %.

En attendant le départ, je vais visiter tranquillement Bédoin. Je ne prévois aucun échauffement car je n'ai pas du tout envie de me fatiguer ou de me mettre de la pression avant de partir. Je m'habille le plus léger possible et m'équipe d'une casquette car je pense que le soleil va être rude. Je prends aussi quelques biscuits salés et une petite bouteille d'eau citronnée pour la route.

Au départ, je discute avec un gars un peu inquiet par la tache qui nous attend. Le sommet nous parait hors d'atteinte, mais je lui réponds qu'il n'est qu'à 22km après tout ! A 8h30, sous le regard du Géant, nous partons tous à l'assaut de ses flancs. Je le regarde droit dans les yeux et lui dit "à tout de suite ! ". Le premier tiers de la montée sera un long fleuve tranquille sans trop de gros pourcentages. Après les deux premiers kilo que je prendrai comme échauffement, je pousse un peu histoire de me donner un peu de confiance. Mon allure reste bonne et pas de virages difficiles à négocier. De temps en temps, je jette un coup d'oeil au Géant qui a l'air de s'amuser aux vues de nos efforts. "attention les gars, à partir du virage de St Estève ! ce sont des pentes de plus de 9% "

Et le voilà ce fameux tournant ! Il y a un panneau qui indique je crois 9,5% pendant X km ! Allez, quelques biscuits salés et de l'eau et j'attaque ! Je reste bien au milieu de la chaussée pour éviter les murs des virages à la corde. Il fait chaud et je m'asperge bien d'eau à chaque ravito. Les kilomètres défi

 

lent pour ainsi dire sans ennui car le paysage reste varié est les quelques spectateurs sur le bord de la route nous encouragent avec force. Je reste très concentré et surtout très régulier tout en restant sourd aux moqueries du Géant de Provence.

Et petit à petit, nous sortons de la forêt de chênes au 2ème tiers de la montée. Il y a un peu de répit aux chalets Reynard et j'en profite pour souffler un peu et bien me ravitailler. Changement radical de paysage ! La route est comme un grand serpent gris qui se prélasse au milieu  d'un terrain caillouteux d'un blanc éblouissant sous le soleil de 10h. Et devant nous, le Grand Chauve qui nous invite à le rejoindre au plus vite ! Mais comme c'est trompeur

! Les pentes se redressent de nouveaux. Heureusement que l'air est un peu plus frais. Plein de confiance, je double quelques coureurs mais reste très concentré et attentif à ne pas m'épuiser avant l'arrivée.

Il reste encore 3km et les photographes immortalisent mon effort. Je veux courir jusqu'au bout, même si je dois ralentir car les dernières défenses du Géant restent terrible ! Les paysages sont merveilleux, et j'ai le temps de les admirer. Beaucoup marchent maintenant, mais moi, je ne veux pas ! C'est mon pied de nez au grand Chauve. Au 20ème kilo, tiens, un ravito et je prends un godet au passage. C'est du coca ! Je bois et veux repartir. Mais quelle erreur de m'être arrêté ! Les jambes lourdes et plus envie de continuer. Je marche pour oublier cette sensation, puis alterne course et marche jusqu'au dernier virage et, enfin me force à courir pour le dernier 100m de folie au sommet. On m'annonce en 2h41' pour cette petite grimpette

Ouf ! Maintenant, je profite pleinement de la vue à 360°, vais me ravitailler et me changer. Une bien belle montée que celle-ci et le Géant chauve est devenu mon ami tout d'un coup ! 

La descente en navette m'a permis de me remémorer tous ces instants intenses que j'ai vécu. Allez, un dernier coucou au Mont Ventoux et retour à Nîmes pour de nouvelles aventures.

 

 

Résultat : http://www.semimontventoux.com/#photos_resultats.T

1er : Nardozza Vincent en 1h40'56"

59ème et 1ère Féminine : Deleune Agnés en 2h18'04"

Hemil 174ème en 2h41'03"  40 V2/97

Dernier en 3h56'06"

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