Hivernatrail

Infos sur la course

St Côme et Maruéjols (30), le 09/12/2012
35 kilomètres
Mon temps perso : 03:55'19''
Mon classement : 239e / 550

Le village apparait sous le nom Sanctus Cosmos dans une charte de 1146. L'endroit fut débaptisé à la révolution et porta durant quelques années le nom de Cosme.

C'est ma 16ème course de l'année et la quatrième fois que je participe à l'hivernatrail depuis 5 ans. Mais cette fois, c'est une grande première car je crois que le parcours est inversé, donc tout nouveau !

Je pense être en forme physiquement, avec un entrainement régulier dans l'espoir de toujours faire un peu mieux que les dernières fois. Le profil de la course reste difficile, même si le 37km devient un 35km. 1200m de dénivelé positif en profil "dents de scie" va demander une bonne gestion de course si je veux terminer plus fort que d'habitude.

L'Hivernatrail :

J'ai rendez-vous à 9h30 avec mes collègues au retrait des dossards. Juste avant, je me suis fait un petit échauffement cool car il fait bien frais ce matin. Les conditions sont exeptionnelles avec ce soleil et pas trop de vent. De plus, en supplément du tee-short traditionnel, nous récupérons une bonne bouteille de Costière. Et comme mon objectif perso sur cette course est plafonné à 4h, tout devrait passer comme une lettre à la poste.

St Cômes, joli petit village au pied de la garrigue où l'on va évoluer. 

Je m'approche de la salle pour le retrait du dossard.

Mais ils sont ou ? tous les coureurs !

Ah, d'accord, bien au chaud !

Bon, passons aux choses un peu plus sérieuse. La course elle même ! Nous savons tous qu'elle va être très physique ! On nous annonce des monotraces à perte de vue et des successions de montées-descentes à la revoilà avec une finale de houf. Ca met en confiance et nous en rigolons tous bien, mais quelque part, bien enfoui dans un petit coin de notre tête, il y a cette petite appréhension qui monte tout doucement à la surface... C'est aussi ça qui fait le cachet du sport.

Et comme je sais que je ne vais pas partir comme une flèche, je ou plutôt, nous nous plaçons tranquillement vers l'arrière du peloton. Le trail fait 35km avec 1200m de dénivelé avec un ravito au 17ème kilomètre. J'ai de quoi boire et manger, il fait beau et je ne dois pas prendre de TGV après, donc relax ! 

Le départ est donné à 10h et on peut continuer à discuter pendant environ un kilo sur une petite route plate avant d'attaquer les premiers sursauts de la garrigue. La première piste montante nous met tout de suite dans l'ambiance. Je prens mon rythme bien révisé durant mes entrainements et passe sans problème, mais la course ne fait que commencer. Les premières monotraces arrivent très vite, et fatalement, cela commence à bouchonner. 

Et ça commence aussi à raler ! Chacun à son tour ! ETC... Pour ma part, je m'en fiche un peu, car de toute façon, doubler pour se retrouver coincer un peu plus loin... Bon, les premiers kilo de monotrace ressemblent un peu à l'A7 pendant les congés. J'en profite pour mirer à droite ou à gauche et plaisenter. Finalement, je profite d'une côte pour accélérer puis cela fini par se décanter. Je n'oublie surtout pas de bien boire et retrouve enfin presqu'un rythme régulier si on peut dire. 

La suite est pour moi un long fleuve tranquille et je prends presque mon pied dans ces trajectoires sinueuses au milieu des chênes. Pas facile pourtant, car on est toujours en changement de direction pour éviter les arbres, quand il n'y en a pas un qui traverse au moment où tu passe ! Quelque fois, on donne un grand coup d'épaule contre un tronc car le virage est un peu serré. Il faut aussi savoir éviter les branches trop basses tout en montant bien les pieds afin de ne pas butter contre pierres ou racines. Ce qui m'est arrivé d'ailleurs car belle roulade je me suis ramassé. Epaule et genoux endoloris, je repars de plus belle en pestant un peu contre ma maladresse.

Je pense que ma moyenne est correcte. J'ai repris pas mal de monde et reste malgré la difficulté du parcours assez confiant et avec encore de bonnes réserves pour la suite. Aux sortir des monotraces, j' ai encore la ressource de doubler même si mes jambes souffrent un peu de ces multiples changements d'appui. Et le ravito du 17ème kilo pointe son nez au bout d'une rare ligne droite. Allez Hevé !! C'est mon amie Joëlle qui m'attendait ! Super qu'elle soit là ! Q'est ce que tu veux, qu'elle me demande et je lui répond "Un chocolat chaud et un croissant"  Je me ravitaille bien et bois encore goulument;

Merci Jojo ! Et hop, je repars ! En monotrace et en montée ! La deuxième partie ressemble beaucoup à la première, mais cette fois il y a un invité surprise qui se nomme fatigue. Ok, de toute façon, c'est dur pour tout le monde et il y a aussi beaucoup de chutes.  Je continue à fournir régulièrement mon effort en marchant vite dans les côtes et en essayant de récupérer dans les parties descendantes. Je dois aussi m'appliquer avec la plus grande attention dans mes appuis pour ne pas risquer un accident de torsion de cheville. Cela serait dommageable ! Je double ou me fait passer mais toujours dans un esprit trail fort sympathique. Il y a toujours un petit mot d'encouragement ou une petite plaisenterie, qui dans les moments un peu dur est bien réconfortant. 

La dernière colline à gravir se trouve comme par hasard devant nous. Ok, si je comprends bien il faut encore monter tout la haut ! Et oui, qu'il me répond, mais après c'est de la descente pratiquement jusqu'à l'arrivée ! La tête veut bien, mais les jambes se débinnent ! Nous sommes deux et on se motive l'un l'autre et ouf, ça y est, le sommet est franchi ! Je bois un bon coup et mange une barre et nous filons en serrant un peu les dents pour ne pas subir à la tentation de s'arrêter.. Allez, la vue est splendide et nous plongeons dans un premier temps ! Aïe, les cuisses chauffent ! Mais ça va, je tiens. Quelques monotraces en balcon,mais j'avoue que je regarde avec une grande application, mes pieds et celui du gars devant moi pour ne pas trébucher sur une pierre traitresse. On voit en contrebas l'arrivée et nous arrivons très vite sur une grande piste qui mène au village. Je souffle un bon coup (encore une fois), et donne tout ce qui me reste pour doubler encore un concurrent avant de me faire photografier par un pote (Christophe qui est venu assister à notre arrivée). 

Je passe l'arrivée en 3h55' ! C'est exactement ce que j'espérai faire. Mais quelle bagarre pour y arriver. Ce trail est toujours aussi dur, année après année. De la fatigue et juste un soupçon de crampes 200m avant l'arrivé et surtout une grande joie de l'avoir terminé entier et plein de confiance pour la suite.

Maintenant, ce n'est que du bonheur avec le ravito et les copains !

Il y avait de tout, même de la soupe chaude et de la pression des Barbaudes (bierre brassé sur Nîmes).

smiley

 

Résultats : http://www.kms.fr/kms_www/detaile_resultat.php?id_d=1710

1er  :  Nicolas Martin en 2h38'53"

43ème & 1ère F  :  Jennifer Lemoine en 3h10'34"

239ème  Hemil  en 3h55'19"  24ème V3 / 57   8,54km/h

Dernier en 5h30'50"

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