La foulée de la Tave

Le village de Connaux est une création des Bénédictins de St-Pierre-de-Castres. Vers le milieu de XIIIe siècle, Connaux était occupé par un vaste marais. Les Bénédictins descendirent dans la plaine et bâtirent sur un rocher une enceinte flanquée de quatre tours. Ils érigèrent les premières maisons de Connaux autour d\'une modeste église de style romano-bysantin, datant du milieu de XIIIe siècle.

La foulée de la Tave :

Il est 8h30, quand j\'arrive à Connaux, jolie petit village médiéval. Il fait froid, pas loin du zéro degré. L\'herbe est blanche, mais le soleil déjà jaunit les vieilles pierres de la petite citée. L\'horloge de la porte Sud marque 9h à l\'achat (8€) de mon dossard N°42.

Je me change, et commence mon échauffement. Quatre kilomètres aller-retour jusqu\'à Tresques au bord de la Tave. Quelques accélérations et mouvements d\'étirements m\'amène au départ de ladite course. Je me sens bien malgré mon petit rhume qui n\'a pas vraiment disparu.

10 heure et le speaker annonce environ 400 personnes au départ. Je retrouve deux collègues du club et mon copain qui lui fait toutes les courses de la région. Ils me préviennent que la course est assez vallonnée. Nous traversons le village pour retrouver une grande ligne droite d\'un kilomètre. je suis parti au feeling avec l\'intention de tenir toujours ce rythme régulier jusqu\'à la fin. Au 2ème kilo (9\'17"), nous trouvons la première côte. Mon train est bon, et déroule bien dans la petite descente qui suit. Nous parcourons un jolie paysage de vignes avec ces belles maisons en pierres de taille. La file de coureurs commence à s\'étirer paresseusement éclairée par un soleil encore bien froid.

Nous arrivons à la deuxième petite montée et au 4ème kilo (17\'56"). J\'ai donc accéléré sur ces deux kilomètres ! J\'ai un peu peur pour la suite, car j\'ai un peu de mal à respirer du nez. Un coureur s\'amuse avec moi. celui derrière moi sur la photo ! je le double dans les montées, on stabilise dans les descentes et il déroule d\'une façon impressionnante dans les plats ! ce qui fait qu\'on passe notre temps à ce dire bonjour ! Il coure avec les bras tendus vers le bas, ce qui lui donne un effet de décontraction bien trompeur ! Vers le 5ème kilo arrive le premier ravitaillement : un peu d\'eau et ça repart !

Le 6ème (26\') est très roulant et je retrouve inlassablement mon compagnon de route, qui doit aussi se demander ce que je fabrique ! Encore des petites côtes dans un paysage de plus en plus beau, et une température maintenant idéale. Quand à ce que je \'fabrique\' et bien, j\'essaye de tenir le rythme que je me suis imposé. C\'est un peu dur de rester motivé, car le parcours n\'est pas facile à gérer. je ne suis pas seul à avoir cette difficulté, car mon compagnon au grand tee short blanc, me laisse partir devant ! Au loin nous apercevons ce jolie bourg de Tresques, avec son église médiéval et son clocher en fer forgé, que je laisse sur ma gauche pour franchir au 8ème kilo la Tave (34\'51) et surtout le deuxième ravito !

Ces deux kilomètres parcouru en 8\'51" me donne un petit espoir pour la suite. Pas d\'essoufflement et j\'ai encore un peu de réserve. Le "bras ballant" ne m\'a pas passé et même si quelques locomotives me doublent maintenant, je pense pouvoir accélérer et finir en beauté. mais les montagnes Russes au 9ème kilo et surtout ce long faux plat jusqu\'au 10ème kilo ou d\'ailleurs le "grand tee short blanc" tout souriant (un vrai cauchemar!)me laisse sur place !

les derniers 800 m tout en virages et montagnes cévenoles ressemblent plus à un calvaire qu\'à une jolie traversée de village sous les acclamations d\'un publique assez nombreux qui m\'a heureusement porté jusqu\'à l\'arrivée en compagnie de mon copain du début qui avait réussi à me rattraper !
10KM800 en 49\'10" à ma montre !

Ces deux derniers kilos et 800m ont été très long ! c\'est la première fois que je fini aussi mal une course. Je crois que le premier a mis 37\'08", ce qui prouve tout de même que cela n\'était pas si facile que ça. Mais bon, à cogiter !

Je retrouve tout le monde au banquet qui termine toujours les bonnes histoires et les nombreux bénévoles toujours aussi parfait dans ces films !