La nocturne du Hans
Infos sur la course
Obernai (67), le 21/07/2007
12 kilomètres
Mon temps perso : 01:02'17''
Mon classement : 1295e / 2324
La Nocturne du Hans (Obernai-67) 12km le 21 Juillet 2007
Je commence sérieusement à broyer du noir, enfermée que je suis dans ma grosse boite, au milieu de toutes mes compagnes ! De temps en temps une main rentre, mais je ne suis toujours pas choisie.
Beaucoup de bruit à l\'extérieur, et j\'ai déjà entendu plus de 1000 ( peut être plus), cris de lumière des chanceuses, qui on enfin trouvé leur binôme ! Au fait je me nome luciole et je n\'ai toujours pas de numéro.
21h15, ça y est je suis extraite de mon obscurité, et peu enfin hurler de tous mes feux ! Je me nomme maintenant luciole 1950, 5ème vague.
Mon accompagnateur du genre masculin, la cinquantaine bien conservé, 1m79 et 61 kg environ, m\'emmène faire un petit tour dans les champs de maïs, en compagnie d\'un autre binôme, pour un petit échauffement. Heureusement que je suis là, car on commence à ne plus rien voir ! Il court régulièrement avec quelques accélérations de temps en temps.
21h50, il faut se dépêcher ! La première vague va partir avec samir Baala. Que de monde, difficile de se frayer un chemin entre les spectateurs et les quelques 2500 coureurs ! A force de persévérances et coups de coudes, enfin le départ de la 5ème vagues à 22h20. Il y en a encore une 6ème derrière !
Je m\'accroche fermement à ses cheveux pour la chevauchée fantastique. Une femme et deux grands garçons l\'acclament ! C\'est sa famille !
Après 1 km dans la cité au milieu des bruits et de toutes mes copines lucioles, nous attaquons la montée vers le Mont national, ou nous croisons les premières lucioles qui descendent ! Toutes ces lumières qui virevoltent au gré des secousses et des virages : c\'est féérique !
Une allée bordée de lampes de jardin, et toujours beaucoup de monde, puis tout d\'un coup la nuit noire. C\'est très difficile de courir ! J\'aide au maximum mon compagnon, mais je ne peux pas être partout à la fois ! Devant, les bordures. Attention !! un coureur devant ! Ouf ! Évité de justesse (il n\'avait pas de lumière). Tient ! Un orchestre, puis des personnes en costume médiéval avec des torches : super ! Encore la montée, et enfin le sommet au bout de 4km. Ravitaillement avec un bon verre d\'eau bien frais ! Nous avons une vue fantastique sur la ville : des lumières partout, des spectateurs en liesse : difficile de se concentrer, mais je sens qu\'il est bien : l\'objectif est de rattraper les vagues précédentes sans se faire doubler !
Puis, grande descente vers la cité avec quelques bousculades inévitables : un femme râle devant ! Nous la doublons en faisant très attention, et arrivons dans les jardins, ou nous retrouvons le monde et de nouveau, les lumières.
6ème km. Nous avons l\'impression de rentrer dans les arènes pour les cirques romains.
Puis 7ème et 8ème km, on ressort d\'Obernai pour reprendre un chemin de campagne dans la nuit !
Nous doublons beaucoup de binômes, et au 9ème km, arrivons brutalement à la civilisation. De nouveau, un orchestre plutôt folk et des torches pour éclairer la voie; une petite descente au 10ème km avec le dernier ravitaillement.
Il y a de plus en plus de monde, et la tension monte. Mon compagnon accélère, et j\'ai de plus en plus de mal à tenir sur sa tête(je tape quelque fois sur son nez).
Au 11ème km, nous rentrons de nouveau dans les rues de la ville, et c\'est de nouveau la bousculade entre les coureurs et les spectateurs. Sa famille est là pour l\'encourager dans les derniers virages; son fils même l\'accompagne et prend des photos.
Et enfin les deux cent derniers mètres sous les remparts, ou un coureur agressif nous bouscule et la haie d\'honneur avant l\'arrivée bruyante et lumineuse : c\'est magique et d\'un autre monde !
Je regarde son chrono : 59mn. Une main sympa nous tend une bouteille d\'eau, et il m\'enlève de sa tête pour faire des grands signes !
Le premier : Samir baala en 38mn48s
Moi, 1295ème sur 2325 partants en 1h02\'17"
Le dernier : 1h39\'45"
la suite, je ne sais plus. la fête dans la vieille cité alsacienne ! Le monde, et les pression qui crépitent : je devais être dans sa poche ! puis le retour à Rouffach. Et maintenant à Nîmes ou je suis accrochée en bonne compagnie !