Brussels Marathon
Infos sur la course
Bruxelles, le 04/10/2009
42 kilomètres
Mon temps perso : 03:42'01''
Mon classement : 624e / 1647
Une fin de semaine riche au niveau culturel et sportif, que j\'ai vècu là, à Bruxelles, au milieu d\'amis formidables pour leur accueil et leur gentillesse. J\'ai trouvé dans ma bibliothèque, un livre datant de 1945 et qui raconte le Benelux avec de vieilles gravures. Je me suis régalé et vous transcrit quelques courts passages de temps en temps.
C\'est sans doute la ville la plus animée d\'Europe, la mieux nourris, la plus saine : d\'une santé presqu\'insolente, vermeille et dorée comme celle des belles de Rubens , et qui fait honte aux maigres.
Brussels Marathon :
Et me voilà ce vendredi soir dans cette belle ville, accueilli à la sortie du train par choco et son adorable fille qui fête dimanche ces 9ans. Nous retrouvons le reste de la famille : Pierre, qui fera aussi le marathon, Louis (10ans) et Clara (12ans) qui me prête avec grâce, sa chambre. La maison est typique des années mi 19ème je crois ? Allez ! une bonne bière et un bon petit repas avant de se coucher.
Bruxelles est la capitale de la bienvenue, l\'étranger s\'y sent aussitôt chez lui, et c\'est pour cela que la ville à tant de fois été le refuge des proscrits. Londres est glacé, New-york impitoyable, Paris indifférente....
Samedi, j\'ai quartier libre, et en profite pour visiter cette capitale multi langues où je prends beaucoup de plaisir, appareil photo à la main, à découvrir toutes ses richesses. J\'ai arpenté plusieurs quartiers différents (anciens, modernes). A midi, je trouve un groupe de Parisiens et mange avec eux dans une toute petite rue (des Bouchers) puis continue mon tour, le plan à la main avant de rentrer de justesse avant 18h (me suis un peu perdu au retour).
Tout le vieux Bruxelles garde un souvenir du moyen-âge dans les noms de ses rues, pittoresques, imagés; rue de la Tête d\'or, des éperonniers, du fossé aux loups...rue Montagne aux herbes potagères..à moins que l\'on préfère la rue Chair et Pain qui vient tomber sur la Grand\'Place...
Une bonne table nous attend, préparée par la famille Choco où nous nous retrouvons une bonne dizaine à rigoler et à échanger nos impressions sur notre futur combat du lendemain matin. Super soirée plein d\'émotion et d\'histoires drôles ! C\'était bon, accompagné d\'un peu de bière et de vin ! Merci les Chocos ! le couvre feux étant décidé à 22h car demain, c\'est le grand jour : levé à 6 h !
Les Flamands appellent les Bruxellois "kiekefretters", c\'est à dire mangeurs de poulets, depuis que, les ayant vaincus à Scheut, au XVème siècle, ils pillèrent leur camp et y trouvèrent surtout des volailles.
Il est 6 heure, monseigneur ! debout tout le monde pour le petit déjeuné ! Puis on se repose un peu pour digérer tout cela, puis c\'est le délicat choix des vêtements, ne pas oublier la puce et le dossard; le tout dans un brouhaha feutré où tout le monde s\'agite dans le calme. Le départ est à 9h, mais c\'est à côté, pratiquement. le petit échauffement se limite dans une marche où seule la langue se délie. je m\'acharne juste à poursuivre quelques grosses corneilles affamées. Les 5 Kényans passent devant nous bien affutés et on rêve tous un peu. Puis, c\'est la réalité de la ligne du départ ou nous nous plaçons juste derrière le ballon jaune des 3h30.
Son Parc du Cinquantenaire est un ancien champ de manoeuvres, mais est devenu un charmant jardin, bien dessiné autour de l\'Arc de Triomphe qui se découpe si joliment au bout de la longue rue de la Loi.
9h, un grand coup de canon ébranle comme une onde de choc, des premiers jusqu\'au derniers, pour un long tour de plus de 42km. Maintenant, c\'est ma course. Je veux la réussir. Garder une bonne moyenne et rester en forme jusqu\'à la fin. profiter un max de cet instant et de trouver la recette juste pour que mon effort ne se transforme pas en déroute par la suite. Je pars tout de même sur un bon rythme car cela descend sur 2km avant de retrouver les 3 tunnels et le faux plat montant, environ 4km. L\'Avenue Louise, très large, bordée de ces riches maisons bourgeoises me séduit assez parson ambiance. Puis un petit tour dans un parc où je passe les 10km en 46\'42".
L\'avenue Louise est un peu démodé, et ses riches maisons à loggias semblent des dames mûres derrière leur sac à main....
Bien, maintenant la pente est descendante, et je déroule toujours bien. Le ballon des 3h30 est toujours derrière, mais je ne sais pas ou ? Nous sommes sur l\'avenue Roosevelt qui n\'en finit plus. Je crois que c\'est là qu\'il y a un radar qui me flasch à 12km/h. Cela provoque un gros rire dans le petit groupe que nous formons. Encore une petite remontée vers le 18ème kilo mais ça va. Je m\'alimente correctement et bois beaucoup et arrive enfin le semi que je passe en 1h42\'30".
On garde encore dans la petite église de Tervueren le cor de St Hubert, qui chassait un vendredi dans la forêt de Soignes lorsqu\'un cerf lui apparut avec un crucifix scintillant entre ses bois.
C\'est une partie de la course que j\'ai trouvé très agréable dans cette région de Tervueren. Il y a le bois de Soignes avec ses hêtres magnifiques, puis ces lacs dans ce beau parc et aussi pas mal de monde pour nous pousser en avant dans toutes les langues. De plus, c\'est une partie toute plate où on peut suivre sa petite cadence. Les points d\'eau ou de boissons énergétiques sont présents tous les 2,5km avec de charmantes bénévoles. Ok, je passe les 30km en 2h29\'50.
Les artilleurs, les dragons, les gendarmes peuplent les grandes casernes de briques rouges d\'Etterbeck...
Je prend tout d\'un coup conscience que je vais un peu trop vite, et si je veux terminer en forme comme je l\'ai promis à ma femme et à Choco, je dois ralentir un peu. Il reste encore 10 km et je ne veux pas terminer à plat ventre ou en manque de sucre. Je crois que j\'ai pris un peu peur ! Alors je me suis pris un petit train train en profitant pleinement de l\'ambiance, en discutant même ! Le semi nous rejoint, et là malgré tout, mon rythme est plus rapide mais je conserve mon allure imprimé auparavent. J\'ai en ligne de mire l\'Arche du Cinquantenaire (notre point de départ). Mais nous passons dessous pour descendre dans le centre de Bruxelles. Il y a de plus en plus de monde et là crac ! une crampe terrible à la cuisse gauche me stoppe net, à même pas deux kilomètres de l\'arrivée. Je marche en m\'étirant, puis repars en forçant un peu, mais suis de nouveau arrêté à 500m de l\'arrivée. Je ne vais tout de même pas me faire gacher cette arrivée par une crampe ! Allez ! je repars en courant et passe l\'arche sur la Grande place à côté de l\'Hotel de ville ! Magnifique ! Et 3h42\' ! Mieux qu\'à Toulouse !
La médaille ! Et Choco qui nous attendait tous avec nos affaires ! Pierre est arrivé juste devant moi ! Bravo à lui !
Nous reformons petit à petit notre groupe et allons nous réconforter autour d\'une bonne table avant de rentrer sagement nous reposer à la maison.
Les échevins veulent que leur Hôtel de Ville soit digne d\'une ville qui s\'est vu accorder l\'insigne faveur des Ducs, et lorsque l\'édifice est construit, avec ses arcades, ses alignements de statues, et surtout sa flèche admirable qui fuse vers le ciel d\'un jet pur et superbe, les bruxellois en sont fiers.