Mavejols-Mende
Infos sur la course
Mende (48), le 25/07/2010
22.5 kilomètres
Mon temps perso : 02:02'52''
Mon classement : 1224e / 3732
Dès 69, Jean-Claude Moulin a été un des précurseurs, un de ceux qui ont conduit la montée irrésistible de la Course sur Route en France.
En 1968 avec son copain Begnatborde et les frères Boudet il crée "les Courses de Café" et " le Tour de Mende" ouvert à tous et à toutes, en invitant les coureurs du coin.
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"Le 25 Décembre72 "Les quatre gais lurons se retrouvent sur l\'Esplanade de Marvejols pour rallier Mende . Dans un quasi anonymat, ayant digéré la Côte de Goudard, la descente caillouteuse de Valcroze, les lacets de Chabrits, et... la dinde de Noël." Le parcours était trouvé, la course rêvée allait avoir lieu sur les routes pittoresques de Lozère. JC Moulin et sa bande de copains se décidèrent : le Semi-Marathon "Marvejols-Mende" voyait le jour. Il aura lieu l\'été : ce sera une course très chaleureuse acceptant tous les amoureux de la course à pied. Fallait-il encore l\'organiser et surtout passer outre bien des règlements pour ces courses qui n\'existaient pas encore? |
Semi Marvejols-Mende :
Ca y est ! les vacances ! Nous arrivons samedi 24 juillet à Ste Croix Vallée Française en Lozère. Anne participe à un stage de guitare, pendant que moi je visiterai la région. Mais pour commencer, puisque ce n\'est pas loin, le rendez vous est pris depuis longtemps à Marvejols, pour cette course mythique. Dimanche matin, levé à 6h30 pour une heure de route dans cette belle région. Je trouve une place tout près du départ ! Une chance, car il y a déjà beaucoup de monde.
4500 au départ ! C\'est énorme ! Je me situe dans le premier tiers en compagnie d\'un gars qui la fait aussi pour la première fois. Quelle ambiance de folie ! 4500 !!!! Le coup du départ est lancé à 9h et avant que je commence à bouger, nous voyons les africains déjà sur le pont avec leurs belles foulées. Allez, rendez vous à Mende, quelques 22,5 km plus loin et deux cols à franchir.
Le début est assez agréable.Des longs faux-plats, où je peux prendre une cadence régulière. Nous discutons entre nous et nous nous permettons même de plaisanter sur ce qui nous attend après. Les consignes que j\'ai retenu de coureurs aguerris est de partir au petit trot, de gravir le premier col sans trop forcer, puis de descendre vite avant d\'attaquer le deuxième col en forçant un peu car il est moins dur. Après, ce n\'est que de la descente et une légère remontée jusqu\'à l\'arrivée au centre de Mende.
Ces 5 km de faux plats se sont bien passés et j\'arrive au Pont des Ecureuils. Bon, là, ça se redresse sérieusement. Je remarque que tous les habitués se concentrent et ne parlent plus. Sur la route, une inscription "Ici commence l\'enfer". Il faut que je trouve des partenaires pour monter, car, sinon, ces 3km5 vont me sembler bien long.
Nous sommes 3 à papoter et nous nous relayons bien. Cela me semble moins difficile comme ça. Je ne force pas, et vois même passer ma collègue de club Fanette. La montée est rude et la chaleur se met de la partie. Mais j\'avance toujours sur mon petit rythme régulier et le sommet du col s\'approche tout doucement. Il y a une ambiance du tonnère ! Au passage du village, un petit répit me permet de me décontracter un peu avant les derniers 700m qui sont encore rude. Ca y est ! la première difficulté est derrière nous et on nous annonce 5km de descente.
Mes deux collègues du moment, assez expérimentés, me voyant partir à grandes enjambées dans la pente, me conseillent la prudence au début. Je me décide, finalement de rester avec eux. Maintenant, il faut gérer cette glissade vers le bas. Pas facile. Ca tape beaucoup et j\'ai tendance de me laisser partir. Je me fatigue trop à me retenir de la sorte, alors je lache tout et prends les devants. Le dernier kilomètre de descente est dentesque. tant pis, on verra après. je ne pense pas pouvoir aller plus vite. Dommage je n\'ai pas de chono. C\'est fini, alors j\'attrape un verre d\'eau je ne sais pas comment et essaye de repartir dans le plat pour me redonner un rythme pour le deuxième col.
Au début, c\'est une pente régulière et je monte tout doucement en puissance. je fais vite mon calcul : il reste environ 5km de côte, puis un peu moins de 3km de descente sur Mende. De plus, tout le monde me disait que c\'était moins dur, maintenant. Alors, je vais progressivement attaquer et me laisser tomber dans la dernière descente. Bah, ça n\'a pas voulu se passer comme ça ! Bien sûr, les deux premiers kilo, ce fut impeccable ! Mais après, ça c\'est redressé et j\'ai commencé à ressentir de la fatigue. Et le dernier kilo, où l\'on traverse un joli petit village avant de basculer, j\'avais l\'impression de me trainer.
Par contre, une vue magnifique sur la ville de mende en contrebas m\'a accompagnée tout au long de cette interminable descente ! Pourtant que trois malheureux kilomètres. j\'essayais bien de descendre, mais rien ne suivait ! je me faisait doubler tant que ça pouvait ce qui me démoralisait encore plus. Allez ! Allez ! Que je me disais. Et plus j\'approchais de la ville et plus j\'avais les jambes lourdes. Encore 1km de remontée vers le centre de la ville. Un calvaire ! Mais ça y est, je passe enfin la ligne en 2h03\'. les moins de deux heures, ce sera pour une autre fois en gérant mieux la première partie.
Une bien belle course ! je ne suis pas déçu. C\'est impressionnant, car on parle toutes les langues ici, dans cette petite ville de la Lozère. J\'ai même essayer de parler anglais avec un Russe en vacance, assis sur un petit muret en buvant un verre de coca !
Je récupère mon sac, et file trouver la navette qui doit me remonter sur marvejols. Je reste la semaine à visiter le coin, puis file à Sion (CH) pour ma course de montagne.
Le classement officiel : http://www.marvejols-mende.org/tableau.php
Le premier en 1h11\'36"
Moi 1224ème en 2h02\'52"
3193ème en 4h26\'09"